Le Salon Moto Legende, Fête ses 20 ans - 1/4
Cette édition qui fête le 20e anniversaire du Salon Moto Légende, a mis à l'index un monument de la moto anglaise, Triumph.
Sur le podium principal, comme autant de bougies sur un gâteau d'anniversaire, une vingtaine de machines de la firme de Coventry, dont certaines n'avaient jamais été présenté en france, s'offraient à la contemplation des nombreux visiteurs. Ces machines issues pour la plupart du National Motorcycle Museum de Birmingham et de la collection privée de Dick Shepherd, avaient de quoi vous coupez le souffle ! Toutefois, en poursuivant la visite, on constatait au fil des allées, que les clubs généralistes, les exposants, marchants, s'étaient mis eux aussi à l'heure anglaise, comme vous allez vous en rendre compte en poursuivant votre visite virtuelle …
Par Thierry BOUTEILLIER.
Cet éditorial a été publié le 01/12/18
Le site de l'organisateur : http://www.salon-moto-legende.fr

Une des premières Triumph à moteur Triumph. Jusqu’à 1905, le constructeur montait des moteurs belges Minerva ou Fafnir. Cette moto est assez moderne et très performante pour l’époque puisque disposant d’un moteur de forte cylindrée à soupapes commandées de 3,5 ch et d’un embrayage dans le moyeu de roue arrière. Une fois démarré, le moteur entraîne constamment cette poulie qui, chose peu commune, tourne même à l’arrêt. Il suffit d’embrayer pour rendre la roue motrice et partir !
Moto provenant du Musée de Birmingham.




Cette machine hérite son moteur de 550cc la fabuleuse type H dite « Trusty » (la fiable) qui équipa l’armée. Le « SD » signifie qu’elle est équipée d’un amortisseur de transmission à ressorts (« Spring Drive »). On remarquera qu’elle dispose d’une transmission finale par chaîne.
Moto provenant du Musée de Birmingham.

Moto provenant du Musée de Birmingham.


Même si ce n’est pas le premier « vertical twin », la 5T apparue en 1937 se pose comme l’archétype du bicylindre anglais. Cette version de 1946, fabriquée dans la nouvelle usine de Meriden (celle de Coventry a été bombardée) dispose de la première fourche télescopique. La Magdyno laisse place à un équipement électrique dynamo+batterie bien que l’allumage soit toujours confié à une magnéto. Ed Turner était conscient du potentiel de cette machine qui deviendra son cheval de bataille sur le marché américain.
Moto provenant du Musée de Birmingham.

Base T500 modifiée par Freddie Clarke (chef du département recherche). Ernie Lyons remporte à son guidon le Tourist Trophy de l’Ile de Man 1946. Haut moteur en alliage léger provenant d’un groupe électrogène produit par Triumph pendant la guerre. Moyeu arrière suspendu provenant d’une Thunderbird. Une petite série sera produite entre 1948 et 1952.
Cette moto au glorieux passé provient de la collection Dick Shepherd.

Trois Thunderbird de présérie partent par la route depuis l’usine de Coventry et rallient l’autodrome de Montlhéry pour se lancer pendant 500 miles (805 km). Rien de mieux pour prouver la fiabilité du nouveau twin 650cc lancé en septembre 1949 ! Les machines tournent aux alentours de 145 km/h de moyenne, bouclant les derniers tours à plus de 160 km/h avant de repartir, par la route, en Grande-Bretagne.

Moto provenant de la collection Dick Shepherd.


Moto provenant du Musé de Birmingham.



Moto provenant du Musé de Birmingham.

La 650 Thunderbird apparaît en 1949. Elle est élaborée à partir de la Speed Twin (500cc - 34CV) dont elle reprend la base moteur et la partie cycle. En 1955, elle sera équipée d’un bras oscillant augmentant ainsi le confort et d’un carburateur SU à dépression pour améliorer la consommation de carburant. Cette Thunderbird carénée date de 1955 et est pourvue d’accessoires d’origine : rarissime carénage Avon Streamliner , arceaux Britax, sacoches Rodark et d’un carburateur à dépression SU (unique année, modèle européen uniquement). Il faut savoir qu’après guerre il y eut un véritable engouement pour carrosser les motos et en faire de vraies automobiles sur deux roues. Le carénage était le même pour toutes les motos. Seule l’adaptation différait d’où la difficulté.



Le prototype était peint en bleu et crème (ce qui n’était pas du tout au goût des Américains : les premières Bonneville commercialisée aux USA seront bicolores orange et gris perle).
Moto provenant de la collection Dick Shepherd.


Cette machine, destinée au marché américain, est taillée pour les lignes droites, à fond, dans le sable des courses de désert alors très en vogue aux USA. Elle préfigure les engins des rallyes-raids des années 70/80, dont le Paris-Dakar et augure les premiers « trails » !
Moto provenant de la collection Dick Shepherd.



